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samedi 25 juin 2016

86 - Vienne romane



Au confins du bassin parisien et du bassin aquitain, du massif armoricain et du massif central, le département de la Vienne occupe une place centrale dans l'Ouest de la France. Capitale du Poitou, Poitiers, ville ancienne et antique bâtie sur un vaste promontoire, est au centre d'un vaste diocèse qui comprenait au moyen âge intégralement et au delà même les départements actuels de la Vendée, des Deux-Sèvres et de la Vienne.

Poitiers est un épicentre de la création romane en France avec notamment quatre édifices majeurs  encore significativement conservés que sont Saint-Hilaire-le-Grand, Notre-Dame-la-Grande, Saint-Jean-de-Montierneuf et Sainte-Radegonde. La visite de ces quatre monuments permet de dégager quelques grandes caractéristiques de l'art roman Poitevin: De grandes nef voûtées à bas côtés et déambulatoire, de grandes fenêtres, une décoration d'abord contenue au XIème siècle favorisant les représentations végétales à l'image des feuilles grasses ou les appareillages réticulés, puis foisonnante au XIIème siècle. On pense bien sur ici à la façade-écran de Notre-Dame la Grande qui semble sur-représenter dans l'inconscient collectif le traitement particulier des façades Poitevines. Poitiers est une ville également sans pareille pour ses monuments préromans tout aussi uniques que sont l'hypogée de Dunes et le baptistère Saint-Jean qui conserve aussi de superbes fresques romanes.

Au Sud du département, la rotonde centrale de Charroux vient consolider cette idée de grandeur du XIème siècle mais aussi d'audace puisque peu d'édifices à rotonde demeurent visibles en France.

A l'Est du département, au bord de la Gartempe, Saint-Savin présente un édifice assez homogène du XIème siècle qui conserve un ensemble exceptionnel de fresques romanes en particulier dans sa nef et dans son narthex. Montmorillon présente 3 sites romans originaux.

La rivière Vienne, compte de très nombreux sites prestigieux, Civaux, Saint-Pierre-les-Eglises, Charroux, Ingrandes.

Au Nord du département, la pierre de tuffeau donne un coloration particulière aux édifices qui luer donne une caractéristique toute angevine.

samedi 21 mai 2016

37 - Indre-et-Loire romane



D'un point de vue géographique, le beau département de l'Indre-et-Loire correspond essentiellement à l'ancienne province de Touraine, cette dernière se prolongent au Sud-Est dans le département de l'Indre. La partie Occidentale du département est traditionnellement rattachée à l'Anjou voisin à l'Ouest. Le département est traversé par de nombreux fleuves et rivières, la Loire bien sûr mais aussi le Cher, l'Indre et la Vienne, eux-mêmes affluents de la Loire qui semblent venir converger ici, des rivières qui ne manquent pas de rappeler aux amateurs nombre de curiosités romanes ! (Orléanais, Berry, Poitou)

Au Centre Nord du département, Tours est naturellement le premier centre d'intérêt. On pense bien sûr à Saint-Martin, ancien évêque de Tours et aux diverses édifices qui lui ont été consacrés et dont il ne reste hélas que peu de choses aujourd'hui si ce n'est la Tour Charlemagne et la Tour de l'Horloge. Le culte de Saint-Martin est très répandu bien au delà du département bien entendu. Pour le seul département de l'Indre-et-Loire, cette carte recense une trentaine d'églises romanes dédiées à Saint-Martin dont un certains nombres d'église fort anciennes comme Autrèche, Chanceaux-sur-Choisille ou encore Restigné

Le nombre d'édifices construits en petit appareil de moellons cubiques est considérable dans l'ensemble du département, à un tel point que l'on peut parler d'art roman et d'art roman ici: Le premier - millénaire - bâti donc en petit appareil avec des réemplois divers et le second bâti en tuffeau (moyen appareil). Il n'est pas rare de voire les 2 se côtoyer comme à Perrusson (quel contraste !). Autre caractéristique de la Touraine romane, l'appareillage est particulièrement soigné avec de nombreuses figures géométriques (écailles de poisson, opus reticulatum) comme à Rivière, Cravant-les-Coteaux, Cormery.

samedi 19 mars 2016

53 - Mayenne romane



La Mayenne est largement associée au Maine (dans sa partie armoricaine qui occupe les deux tiers Nord du département) et à l'Anjou (plus précisément le Haut-Anjou autour de Château-Gontier et Craon au Sud du département). Il en est de même pour le rattachement des églises au moyen-âge, appartenant respectivement aux diocèses du Mans et d'Angers. Peu ou relativement moins connu des amateurs d'art roman, la Mayenne offre pourtant de nombreux édifices, essentiellement dans un grand quart Sud-Est qui déborde sur Laval. Le Nord au relief plus accidenté est moins dense avec juste quelques édifices très sobres.

Les amateurs d'art préroman ne manqueront pas de visiter Saulges, Pritz (Laval) et le "palais" carolingien de Mayenne. Entrammes présente la rare curiosité d'avoir été bâtie sur des thermes gallo-romains. Les petits édifices du premier art roman sont ici fort nombreux avec souvent de petites ouvertures à linteau monolithe.

Le département conserve aussi de jolies abbayes: Evron, La Roë avec sa façade Poitevine et l'abbaye cistercienne de Clermont. On compte un certain nombre d'églises romanes qui allient une nef unique avec un chevet dotée d'une abside centrale et d'absidioles. Les matériaux locaux sont assez variés (granit, calcaire, grès roussard, schiste), objets de jeux de couleurs souvent insolites, à défaut d'œuvres de sculpture monumentale.

samedi 12 mars 2016

61 - Orne romane



Cette carte se focalise sur les sites encore visibles et dont le caractère roman est bien réel sans trop de dénaturation pour au moins certaines parties de ces sites. Elle fait apparaître une densité moyenne bien loin de celle du Calvados ou de l'Eure par exemple. Cela s'explique sans doute par le relief ici beaucoup plus irrégulier dans son ensemble.

Les sites de l'Orne se font discrets, le plus souvent isolés ou au cœur de petits villages, les dimensions sont modestes et les matériaux locaux utilisés sont plutôt défavorables à la sculpture. Une part importante des sites se trouve dans le tiers Est du département qui correspond pour partie au Perche roman dont Autheuil est très certainement le joyau, une rare église ou la sculpture est abondante et ici dédiée au monde fantastique des cracheurs de feuilles. Citons aussi la jolie église de Champs non loin de là.
En allant vers l'Ouest, l'art roman se fait plus rare au fur et à mesure que l'on approche des marges du massif armoricain. L'église Notre-Dame-sur-l'Eau à Domfront est particulièrement élégante. Les amateurs de sculpture pourront visiter l'abbaye de Lonlay ou la Lande de Goult qui possèdent les chapiteaux les plus fins du département, sans doute du même atelier.

samedi 13 février 2016

76 - Seine-Maritime romane



Le département de la Seine-Maritime est avant tout célèbre pour ses abbayes de la spectaculaire vallée de la Seine: Jumièges -  les ruines les plus belles de France - et sa voisine l'abbaye de Saint-Martin de Boscherville. Citons aussi Saint-Wandrille. A l'Ouest, les abbayes de Graville et de Montiviliers sont de beaux exemples également d’architecture normande. Quelques belles églises à proximité comme Virville ou encore Manéglise complètent l'Ouest du département. Rouen ferait presque pâle figure mais n'en demeure pas moins dépourvu de sites romans, seulement ils sont éparpillés et ont perdu de leur prestige. Plus à l'Est le pays de Bray est à explorer, un certain nombre d'églises anciennes y sont présentes avec des constructions en petit appareil beaucoup plus modestes en allant vers l'Est en direction du Beauvaisis (Oise).

samedi 23 janvier 2016

36 - Indre romane



Le département de l'Indre est traversé d'Est en Ouest par 2 rivières principales que sont l'Indre et la Creuse.

L'Indre prend sa source dans le Sud du Cher et traverse rapidement la région de la Châtre que l'on pourrait nommer le "cœur Berrichon" de l'Indre romane avec quantité de petits édifices remarquables comme Le Magny ou Vic. La vallée de l'Indre continue par Ardentes puis Déols dont la célèbre abbaye en ruine a été fondée par Cluny.

Plus à l'Ouest, les édifices se font plus calcaires et de sublimes prieurés d'une blancheur presque immaculée apparaissent comme Saint-Genou et Palluau-sur-Indre. Nous avons ici déjà quitté le Berry pour la Touraine.

Au Sud du département, aux confins de la Marche et du Poitou, la vallée de la Creuse ne manque pas non plus d'édifices romans déjà ancrés dans le style des provinces voisines, citons ici Gargilesse, Saint-Marcel, Saint-Gaultier.

A l'image du Berry tout entier, le département est connu pour ses fresques. L'église de Neuvy-Saint-Sépulchre est quant à elle connue pour son architecture en forme de rotonde ce qui constitue une disposition assez rare en France. Enfin, le département contient de nombreux prieurés bénédictins (Saint-Benoît-du-Sault, Méobecq, Saint-Genou) ce qui lui confère une certaine affinité architecturale avec le Val de Loire.

samedi 19 décembre 2015

23 - Creuse romane


La Creuse est connue sur le plan national pour le site de Chambon-sur-Voueize, vaste abbatiale aux lignes pures et arrondies. La sobriété est sans doute une caractéristique générale de ce beau département verdoyant du Sud de la France au sous-sol granitique. La carte fait apparaître une relative concentration de sites romans dans le Nord du département, parmi lesquels Toulx-Sainte-Croix qui présente une église archéologique intéressante sur un très joli site. Une large partie de ces sites est dans la continuité architecturale de ceux du Berry ou du Bourbonnais. Au Nord-Ouest, le site de la Souterraine avec sa tour Ouest massive et son porche aux voussures polylobés marque l'entrée en "Limousin roman". Au centre Ahun compte parmi les sites d'intérêt tandis que plus au Sud au fur et à mesure que l'altitude augmente, les édifices se font logiquement plus rares, en particulier sur le plateau de Millevaches.

samedi 25 juillet 2015

89 - Yonne romane


Cette carte de l'Yonne se focalise sur les sites encore visibles et dont le caractère roman est bien réel sans trop de dénaturation pour au moins certaines parties de ces sites.

En dehors de son monument phare - la basilique Sainte-Madeleine de Vézelay - l'Yonne semble avant tout être une terre gothique de part les cathédrales de Sens et d'Auxerre, l'abbaye de Pontigny avec sa voûte d'ogives, ou encore la quantité importante d'églises gothiques précoces parsemées dans les villages. A y regarder de plus près, c'est l'ensemble du moyen âge qui est bien représenté avec notamment le haut moyen âge à Auxerre (Exceptionnelles cryptes de Saint-Germain). Au Nord, le Sénonais est dans la continuité des sites de la Champagne voisine avec en particulier la basilique Saint-Savinien caractéristique du premier âge roman et principal reste roman de Sens à ce jour. Plus au Sud, Saint-Cydroine semble marquer l'entrée dans la grande Bourgogne romane dont Vézelay et Avallon sont ici parmi les plus beaux représentants de la région.

samedi 6 juin 2015

33 - Gironde romane



La plupart des sites romans importants de Gironde se trouvent sur un axe rectiligne qui épouse la Garonne au Sud de Bordeaux et remonte jusqu'à Soulac par la lébade du Médoc. Une large moitié Est du département nous offre une grappe très compacte avec une grande densité d'églises romanes comme on en voit peu en Europe.

Bien que discrets, on dénombre quelques édifices anciens caractéristiques du premier art roman ou plus anciens encore regroupés autour de la Réole en remontant la Garonne vers l'Est. L'église de Gironde-sur-Dropt est un rare exemple d'église préromane à chevet polygonal. L'église de Loubens conserve des murs appareillés en opus spicatum caractéristique du premier art roman et il n'est pas si rare de voir ici un mur ou une abside simplement bâties en petits moellons comme au Nizan, à Bagas ou aux Esseintes.

Les églises romanes de Gironde sont connues pour leur portail souvent très larges avec de nombreuses archivoltes et chapiteaux sculptés (Castelviel, Saint-Martin-de-Sescas), et ce même dans les édifices aux dimensions modestes. On peut dire que la sculpture est particulièrement épanouie en Gironde que ce soit de par les portails, les chapiteaux et les modillons presque toujours sculptés L'abondance du décor sculpté est une caractéristique des églises de Gironde.

Au Nord-Est le chevet de l'abbatiale de Guîtres à la décoration romane ronde et régulière fait écho aux modèles charentais. Ce style local est présent dans de nombreuses églises de la région dont sont conservés des absides.

Du centre au Nord-Ouest, Le trait le plus évident est la ressemblance générale des églises romanes de Gironde avec celles de la Saintonge et cela est particulièrement vrai sur l'axe rectiligne de Langoiran à Saint-Vivien du Médoc: Chevets majestueux et allongés à 7 ou 9 pans à extrémité polygonale à l'image de ceux de Rioux, Rétaud et Geay (17). Ici le chevet de Moulis-en Médoc est un exemple extraordinaire de chevet Saintongeais. Le chevet à 5 pans de Loupiac est aussi un très beau modèle original de chevet octogonal, ici à 5 pans en forme d'octogonale et non hexagonale.

A l'Est de Bordeaux, une grande majorité de monuments présente des formes et des décors assez variés. Si on prend les grands sites de la Sauve Majeure, Saint-Macaire et Saint-Ferme, la sculpture est assez franche, mettant en évidence des formes moins complexes que dans le décor Saintongeais mais exprimées avec beaucoup de caractère et d'originalité. Les chapiteaux se parent de tailloirs épais et sculptés abondamment. Ces même caractéristiques se trouvent aussi dans les portails des églises. On peut parler d'un style artistique proche de celui de la Gascogne.

Enfin, notons que l'influence romane a perduré à travers les siècles en particulier au XIXème avec une véritable renaissance romane. Beaucoup d'édifices sont hybrides avec typiquement un chevet roman et un clocher néo-roman à l'Ouest.

samedi 16 mai 2015

91 - Essonne romane


Cette carte de L'Essonne présente un certain nombre d'églises romanes, certaines sont de transition romano-gothique, encore est-il souvent assez difficile de les classifier. Certaines d'apparence gothique semblent avoir une base de facture romane. Etampes est le principal centre d'intérêt mais les petits villages ne sont pas en reste, comme Briis-sous-Forges pour ne citer que cet endroit.

samedi 28 mars 2015

40 - Landes romanes



Cette carte des Landes se focalise sur les sites encore visibles et dont le caractère roman est bien réel sans trop de dénaturation pour au moins certaines parties de ces sites. Les Landes offrent un profusion de chevets romans, les parties occidentales étant la plupart du temps profondément modifiées ou rasées pour agrandir la capacité des églises.

La Gascogne landaise présente un certains nombres de sites remarquables, pour beaucoup d'anciennes abbayes. Saint-Sever est sans doute la plus significative avec son plan bénédictin à 7 absides échelonnées. Pour la sculpture, le chevet de Saint-Paul les Dax avec sa frise en bas-relief est particulièrement remarquable, un des plus beaux sites romans de Gascogne.

Autre caractéristique du département, les chemins de Compostelle, on constate d'ailleurs que nombres de sites se présentent "en grappe" dans un axe Nord-Est / Sud-Ouest. La voie de Vézelay permet de découvrir notamment Bostens, Saint-Sever, Audignon et Hagetmau.

samedi 21 mars 2015

32 - Gers roman



Le Gers que l'on appelle aussi parfois l'Armagnac correspond au Piémont Pyrénéen à l'Ouest de la Vallée de la Garonne. Il est formé d'alternance de vallons et de coteaux centrés tel un éventail s'ouvrant depuis le plateau de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). Ce paysage linéaire et divergeant est creusée d'Ouest en Est par nombre de ruisseaux et de rivières parmi lesquelles l'Adour, la Baïse, le Gers.

A l'Ouest du département, le long de l'Adour et de ses rivières affluentes, un ensemble très dense d'édifices où se côtoient littéralement des édifices anonymes issus de paroisses disparues et d'autres particulièrement originaux: Peyrusse-Grande et sa puissante abside carrée aux somptueux décors d'entrelacs (réemplois carolingiens ?), Tasque, sa nef du premier art roman en petit appareil et son portail Ouest et la collégiale de Nogaro. Cet ensemble est à inclure à une zone géographique plus large et ouverte au delà des limites du département, d'une part vers l'Ouest en aval de l'Adour avec l'abbaye de Saint-Sever à l'Ouest (Landes) et d'autre part au Sud en amont de l'Adour avec la Rivière-Basse (Hautes Pyrénées) où demeure la fabuleuse église archéologique de Maubourguet.

Au Nord, autour de Condom, le long de la Baïse et des rivières qui lui sont parallèles, une concentration un peu moins dense d'édifices bien sauvegardés que sont l'ancienne église ruinée de Saint-Génens, l'église de Mouchan, l'église de Lialores et l'abbaye de Flaran.

De Auch, il ne reste que peu de choses, la cathédrale romane a été entièrement reconstruite, quelques restes demeurent au musée des Amériques.

Quelle lecture peut-on avoir de l'art roman de la Gascogne gersoise ? Le nombre d'édifice majeur est assez limité tout de même si on pense aux grands sites majeurs des Pyrénées ou le long de la Garonne (Toulouse, Moissac, ...) lesquels ont pu logiquement influencer les églises romanes du Gers. Les influences Pyrénéennes au delà de la présence de chrismes ou d'ouvertures placées dans des contreforts semblent assez limitées. L'art lombard communément adopté dans les Pyrénées ne se retrouve guère dans le Gers à la seule exception de l'église de Montaut-les-Créneaux. Les chapiteaux des églises d'Aignan, Croute, Nogaro semblent indéniablement voisins de ceux que l'on observe en Gascogne landaise. Sans apporter de réponse précise à la question, il convient d'apprécier aussi la singularité de l'art roman gersois à travers deux sites uniques que sont Saint-Clamens et Saramon qui proposent tous les deux des exemples d'architecture et de sculpture du premier art roman en Gascogne. La découverte du Gers roman se mérite, il faut passer du temps pour la découvrir, prendre rendez-vous pour accéder aux sites mais la beauté de ses paysages, la variété des matériaux, la confidentialité des lieux, le très bon état de conservation des murs et portails, les découvertes archéologiques sont autant de récompenses.

samedi 14 février 2015

47 - Lot-et-Garonne roman



Cette carte se focalise sur les sites encore visibles et dont le caractère roman est bien réel sans trop de dénaturation pour au moins certaines parties de ces sites (chevet par exemple).

Les sites d'intérêt sont nombreux et denses. Ils se concentrent essentiellement au Sud du département, sur une ligne Moissac - Bordeaux à proximité de la Garonne (AgenSérignac-sur-Garonne, VianneSaint-Pierre-de-BuzetVillefranche-du-QueyranLe Mas-d'Agenais, Cocumont) et au Nord-Est du département, dans le Fumélois (église de Monsempron). Parmi les sites les plus connus, de très nombreux sites Clunisiens: MoiraxLayracSaint-Maurin

Au grands sites romans de renom du département, contrastent quantité d'églises rurales parfois comme abandonnées. La région est en péril et une mobilisation semble nécessaire pour mettre en valeur le très riche petit patrimoine roman du Lot-et-Garonne.

jeudi 29 janvier 2015

27 - Eure romane



Le département de l'Eure est bordée en partie à l'Est par les rivières de l'Epte et de l'Eure et au Sud par l'Avre. A l'Est du département, aux confins de la Normandie historique, on retrouve de beaux édifices romans défensifs à Ivry-la-bataille, Château sur Epte et Gisors.

Si l'on considère les grands édifices des bords de Seine ou du Calvados, l'Eure ne semble guère pouvoir rivaliser qu'avec le site de Bernay, seul site connu à l'échelle nationale pour sa grande nef, une des premières grandes nef romanes. L'Eure serait-elle une modeste porte d'entrée Normande ou simplement délaissée dans les guides touristiques et amateurs d'art roman ? Moins exubérante que ces voisins du Nord, de l'Ouest ou même de l'Est, le département de l'Eure est avant tout constitué d'un grand nombre de petites églises à nef unique bâties en matériaux locaux assez peu nobles (grison, silex, grès multicolore) et peu propice au développement de la sculpture. L'Eure ne fait pas exception, ces édifices modestes souvent millénaires étant aussi présents dans toute la Normandie mais aussi dans le Maine, le Perche et l'Ile-de-France. L'Eure est donc typiquement une région sur laquelle un réseau important de paroisses était déjà établi avant même que l'art roman et l'art roman normand ne s'épanouissent pleinement. Parmi ces églises anciennes, les églises de Reuilly, Saint-Georges-Motel, Rugles et Condé-sur-Risle sont les plus représentatives.

Pour plus d'information, consultez le blog de https://premier-age-roman-normand.blogspot.com de Nicolas Wasylysztyn, ingénieur du patrimoine qui a déjà mené des recherches très intéressantes sur un panel représentatif des églises anciennes de l'Eure.

samedi 27 décembre 2014

03 - Allier roman



Cette carte se focalise sur les sites encore visibles et dont le caractère roman est bien réel sans trop de dénaturation pour au moins certaines parties de ces sites.
Partagé entre 3 grands diocèses (Clermont, Bourges, Autun), le Bourbonnais est une vaste terre de croisements par excellence. Le nombre de sites romans est particulièrement important et nombre d'entre eux possèdent encore des éléments de premier plan à l'échelle nationale.

Au Sud, la Limagne boubonnaise - avec Ebreuil, Veauce et de nombreux sites autour de Gannat - présente un style auvergnat et d'une manière générale l'Auvergne semble avoir très largement influencé le Bourbonnais en matière d'architecture.

L'influence clunisienne plus tardive est notable au niveau de l'ornementation comme à Souvigny ou à Saint-Menoux.

Plus à l'Ouest, Huriel et Saint-Désiré sont des exemples originaux fortement influencé par l'art Berrichon.

samedi 29 novembre 2014

58 - Nièvre romane



Cette carte de la Nièvre romane présente les édifices romans encore significativement visibles du Nivernais. Ancienne province occupant une position centrale, le Nivernais déroule ces grand édifices principalement le long de la Loire avec Nevers comme point d'intérêt central. Nevers possède encore un grand nombre de sites romans. Les influences proviennent du Berry, région mitoyenne par la Loire, sans oublier - comme dans le Bourbonnais voisin l'art Clunisien avec des sites prestigieux comme La Charité-sur-Loire ou Donzy-le-Pré. Saint-Etienne de Nevers présente des traits auvergnats. Vers l'Est les sites romans majeurs se font plus rares au fur et à mesure que l'on s'approche du Morvan. Saint-Révérien se fait remarquer comme un site exceptionnel pour ses nombreux chapiteaux historiés.

samedi 15 novembre 2014

18 - Cher roman



Le diocèse de Bourges, l’un des plus vastes encore aujourd'hui l’était encore plus avant la création du diocèse de Moulins. On imagine la grandeur de Bourges en particulier et pourtant, il faut dire que l’art roman y est plutôt discret aujourd'hui à l’image de la splendide cathédrale de Bourges connue essentiellement pour ses parties gothiques qui dissimulent 2 majestueux portails romans.

Hors mis Léré, la partie Nord du département ne retiendra guère l’attention du visiteur en quête d’art roman; C’est au Sud d’un axe Nevers – Vierzon que l’on trouve un réseau dense d’églises pour la plupart du XIIème siècle.

Le plan des édifices est dans l’ensemble assez simple, la sculpture est soignée, sans excès. Quelques caractéristiques locales peuvent se retrouver d’un site à un autre, citons l’agneau crucifère (Mehun, Jussy) ou encore le soin apporté aux chevets dotés d’arcatures reposant sur des pilastres archaïques (Plaimpied, Saint-Outrille). Ici, comme un peu partout dans le centre Ouest de la France, on retrouve des fresques remarquables (Brinay, Chalivoy-Milon). L’église Saint-Genès de Chateaumeillant est par ailleurs sans doute le site le plus connu du département (plan bénédictin, chapiteaux)

A titre plus personnel, je voudrais mettre aussi en avant les sites de Chârost, La Celle et Bruère-Allichamps et souligner la qualité de l’accueil des Berrichons. Ces derniers peuvent être fiers de leurs églises qui en dépit de leur discrétion n'ont rien à envier à celles de l'Auvergne, de la Bourgogne, du Val de Loire ou encore du Poitou voisins.

samedi 8 novembre 2014

51 - Marne romane



Avec Reims, ville historique connue pour le sacre des rois de France, la Marne présente un intérêt historique de tout premier ordre. De très nombreuses églises portent le souvenir de Saint-Remi, célèbre évêque de Reims qui donna le baptême à Clovis. En particulier, la basilique Saint-Remi de Reims conserve une puissante nef du premier art roman d'une rare longueur, probablement le plus longue qui soit en France.

Le Diocèse de Reims dépasse largement la Marne, recouvrant les Ardennes. Seul le Nord-Ouest du département est rattaché au diocèse de Reims et cette partie du département est particulièrement dense en sites romans. On trouve ainsi de nombreux édifices au plan basilical présentant une sobre nef charpentée, élevée sur deux étages, munie de bas-côtés non voûtés, semblant perpétuer la tradition carolingienne à l'époque romane. Une cuve baptismale comme on en trouve dans l'Aisne, les Ardennes et évidemment en Belgique complètent souvent cet ensemble. Ces édifices sont particulièrement sobres dans leur décoration et beaucoup ont été considérablement restaurés suite aux dommages de la guerre de 14. Pour autant la luminosité et l'harmonie des volumes dégagent une grande force qui tend à faire oublier les blessures du passé.

La grande majorité du vaste département de la Marne fait partie du diocèse de Châlons. A l'Ouest et au centre, une ligne Meaux - Châlons porte  une quantité incroyable d'églises de campagne, témoignage intact de l'architecture romane de l'Est du bassin parisien. Souvent plus modestes en dimensions, elle adoptent également un plan basilical. Les églises du diocèse de Châlons n'en sont pas moins authentiques avec un soin plus marqué pour la décoration souvent géométrique (corniches, décor de billettes très présent). Avec Notre-Dame en Vaux et son ancien cloître, Châlons possède un des plus beaux ensemble de de style de transition vers le gothique naissant.

Malgré les destructions liées à la guerre de 14, la Marne conserve donc un tissu très dense d'églises romanes. Très pragmatique, la construction de nef à arcades permet d'agrandir facilement les églises.
Je voudrais ici saluer le diocèse de Châlons pour son heureuse initiative "églises accueillantes " qui facilite largement le promotion estivale de ces églises et aussi Gérald Garitain qui a mis un nombre important de photos d'églises de la Marne sur wikimedia.

samedi 18 octobre 2014

41 - Loir-et-Cher roman



Le Loir-et-Cher roman, essentiellement rattaché à l'Orléanais,  peut être décomposé en 3 parties du Nord au Sud, relativement hétérogènes.

A l’extrême Nord, autour de Mondoubleau, les édifices y sont sobres et colorés avec une utilisation en masse de la pierre de roussard dans la pure continuité des sites du Perche, ancienne province éclatée entre Eure-et-Loir, Orne, Sarthe et ce petit morceau donc du Loir-et-Cher. L'église Saint-Pierre de Souday avec sa haute nef en petit appareil hérité des techniques romaines est sans doute l'un des témoins les plus émouvants de ce "Perche Vendômois".

Au Nord, la vallée du Loir regorge d'édifices de taille modeste aux fresques somptueuses. Cette vallée des fresques s'étend bien au delà du département avec Cloyes sur-le-Loir au Nord (28) et d'autres sites proches à l'Ouest comme Poncé-sur-le-Loir à l'Ouest (72). La vallée du Loir est l'identité même du Loir-et-Cher car les fresques sont parmi les plus abondantes et mieux conservées à l'échelle nationale comme à Montoire-sur-le-Loir en particulier ou à Areines. Le Vendômois au cœur du département possède de nombreuses églises toutes plus intéressantes les unes que les autres. En particulier Selommes possède un remarquable appareillage sur son chevet d'inspiration carolingienne, ce qui fait du site une référence en la matière. Lavardin possède une vaste église à la décoration soignée,  Vendôme présente encore de "beaux restes" autour de l'abbaye (vitrail, clocher). Plus au centre le Blésois possède de belles églises aux origines anciennes comme Suèvres et Averdon.

Enfin, le Sud du département aux confins du Berry conserve des édifices majeurs le long du Cher en particulier. De ces beaux édifices calcaires, on peut citer Selles-sur-Cher, un des plus beaux sites du département avec une frise finement ouvragée qui fait le tour du chevet. L'église de Saint-Aignan est elle aussi très connue bien que très restaurée.

samedi 27 septembre 2014

72 - Sarthe romane



Principal département de la région historique du Maine, la Sarthe surprend par son réseau dense de petits édifices romans bien éparpillés sur l'ensemble du territoire, la plupart caractéristique du premier art roman.

En son centre, le patrimoine du Mans est particulièrement remarquable. A certains égards, le patrimoine de la ville peut faire penser à Beauvais. Une enceinte romaine, une cathédrale romane qui tient face à une nouvelle cathédrale gothique. La cathédrale du Mans qui domine la Sarthe conserve des vitraux romans, un très beau portail Sud dans la tradition francilienne ou berrichonne, décoré d'un appareillage réticulé sur son fronton qui fait écho au techniques gallo-romaines. Le menhir de Saint-Julien apporte sa part de spiritualité et d'ésotérisme.

Quelques petits édifices ruraux sont intéressants à commencer par l'église carolingienne de Joué l'Abbé. Citons aussi les très beaux témoignages du premier art roman parmi tant d'autres que sont les églises de Saint-Remy-de-Sillé, Souligné, Athenay, les Loges et de La Chapelle-Huon toutes bâties en petit appareil.

Au Sud la pierre blanche annonce l'Anjou et la Touraine et fait place à une sculpture plus affirmée. Les voussures de Sarcé sont particulièrement remarquables.